lundi 27 août 2007

Hubert & Cie (3)

Ce boulot était vraiment top, non seulement il représentait une reserve inépuisable de bouffe mais en plus il lui permettait de laisser libre court à son sadisme naturel... et oui on est vampire ou on ne l'est pas.
Tout ces petits stagiaires cavalant dans les couloirs le ravissaient positivement, jeunes, dévoués, masochistes et toujours attifés à la dernière mode. Parce que c'est vrai, en cuisine, la présentation c'est important !!!
Bon, là, il fallait rapidement nettoyer tout ce bordel. Le petit DA il fallait le descendre fissa au parking pour le déposer sur le chemin du retour chez Carlito. Carlito, c'était sa petite faiblesse à Hubert, parce qu'on peut être vampire et avoir du coeur après tout.
Ils s'étaient connu tous les deux il y a dejà bien longtemps, à cette époque Hubert avait un mode de vie beaucoup plus en accord avec ce que l'on peut attendre d'un vampire. Il vivait dans un immense château dans un coin perdu de la lande irlandaise, un endroit idéalement lugubre et glacé. Carlito ne vivait pas loin de là, à la manière beaucoup plus triviale des loups garous, toujours à moitié à poils dans la lande à étriper quelques pauvres paysans faméliques les soirs de pleines lunes. Une vraie pitié.
Bref, ils avaient fini par sympatiser autour d'un bon diner et depuis, Carlito était devenu un peu l'âme damnée d'Hubert si l'on peut dire.
Donc, on attrape le corps desarticulé on le met dans une grande vache de présentation, c'est pas idéal mais bon, c'est mieux que rien, on prend l'ascenseur pour le parking et hop direction l'appart de Carlito.
Alors qu'il était en train de chercher des yeux dans son bureau la fameuse vache, Hubert entendit un timide grattement à la porte.
-"Hubert?..." demanda une voix féminine tremblante" Je peux rentrer ? J'ai tes accroches retravaillées comme tu me l'as demandé"
-"Merde, la petite rédac qui bosse avec le type que je viens de saigner " pensa Hubert"Va falloir que je m'en débarasse aussi et j'ai plus vraiment faim... mais bon, je terminerais bien par une note sucrée et la petite passe son temps au distributeur à boulotter des Bounty, elle doit avoir un vrai goût de paradis"
Hubert rit tout seul de son bon mot en répondant d'un ton enjoué :
-"Je t'en prie Jennifer, entre mon petit bout"

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Suis grand fan de l'utilisation de la vache.